[Guide] Un road trip en solo à Glacier National Park

par | Mis à jour le 19/01/2024 | Publié le 19/12/2021 | Parcs nationaux américains | 2 commentaires

Lac McDonald Glacier National Park

Le lac McDonald et ses galets colorés

De retour à Seattle après un road trip dans les États de Washington et de l’Oregon, je repars sans perdre de temps en direction du Montana. Je continue de profiter de mes deux semaines de vacances en tant qu’au pair et cette fois-ci, je pars seule. C’est alors la première fois que je fais un road trip en solo ; j’aurais préféré être accompagnée mais ça ne m’empêchera pas de voyager !

L’objectif du voyage était donc de traverser l’État de Washington et de l’Idaho pour découvrir le parc national Glacier à la frontière avec le Canada. La route est longue surtout quand on est seule derrière le volant – et encore plus quand on n’a pas vraiment dormi la veille – mais en sachant ce qui m’attendait à Glacier, rien ne pouvait me décourager à mener ce road trip à bien.

Pour explorer Glacier National Park, il faut de l’organisation ! Le parc est grand et regorge de choses à faire. Je te propose donc de te simplifier la tâche et d’organiser pour toi une exploration qui me semble optimale grâce à mon expérience du parc. On part ainsi pour deux jours de visite minimum à travers Going-to-the-Sun Road – la route principale – et les diverses randonnées de Glacier. 

☆ Informations utiles avant le départ ☆

Réservation des vols : j’utilise généralement Google Flight pour comparer mes vols mais tu peux dorénavant aussi le faire sur Booking. Je te conseille néanmoins de réserver tes vols directement sur le site de la compagnie.

Location de voiture : tu peux comparer les offres et réserver sur Rentalcars.com ou encore Discovercars. J’ai aussi écrit un article sur Turo, une plateforme de location de voiture de particulier à particulier que j’utilisais quand j’étais au pair aux États-Unis. 

Assurance santé : il est important d’être assuré lors d’un voyage aux États-Unis où les prix des soins peuvent rapidement s’avérer élevés. Je t’invite à lire mon article sur l’assurance santé en voyage où je détaille les protections qui viennent avec ta carte bancaire et celles qu’offre Chapka, une assurance voyage spécialisée que j’ai moi-même utilisée plusieurs fois.

Cet article contient des liens affiliés. Cela signifie que si tu effectues une réservation via l’un de ces liens, je recevrais une commission sans frais supplémentaires pour toi. Je reste totalement indépendante quant aux avis exprimés dans mes articles. 

I. Pourquoi Glacier National Park vaut-il le détour ?

Glacier National Park carte USA

Se rendre dans le Montana n’est pas la chose la plus évidente. Coincé au nord des États-Unis entre l’Idaho, le Wyoming et le Dakota, cet État n’est pas idéalement situé pour faciliter sa traversée dans le cadre d’un road trip. Évidemment, il est toujours possible de s’y rendre en avion en atterrissant à Missoula par exemple mais ce n’est pas la solution que j’ai choisie. En effet, malgré la distance, j’ai décidé de parcourir les 9 heures de route qui séparent le parc national de Seattle.

Glacier National Park porte très bien son nom puisqu’il est composé de dizaines de glaciers qui, depuis 2 millions d’années, façonnent un véritable paradis naturel fait de lacs, de cascades, de vallées et de forêts profondes. De plus, on ne peut pas présenter Glacier sans évoquer sa faune très dense. Ici, les grizzlis, les ours noirs, les loups, les lynx, les cerfs et tant d’autres animaux prospèrent alors même que ce sont parfois des espèces menacées à l’échelle de la planète (c’est par exemple le cas du grizzli et du lynx). Ce n’est donc pas un hasard si ce parc forme avec son voisin canadien Lacs-Waterton, le parc national de la paix Waterton-Glacier, un site naturel faisant partie du Patrimoine mondial de l’UNESCO.

II. Informations pratiques

Les entrées du parc :

  • West Entrance par le Lac McDonald sur l’highway 2 ;
  • St. Mary Entrance à l’est, sur l’highway 89 ;
  • Many Glacier Entrance : à l’est sur l’highway 89 ;
  • Two Medicine Entrance : à l’est en prenant à gauche sur l’highway 49.

Les visitor centers :

  • Apgar Visitor Center à l’ouest : ouvert tous les jours de mi-mai à mi-octobre et seulement les week-ends le reste de l’année ;
  • St. Mary Visitor Center à l’est : ouvert tous les jours de fin mai à début octobre ;
  • Logan Pass Visitor Center au milieu du parc sur la route Going-to-the-Sun : ouvert tous les jours en haute saison.

Tarif : 35 dollars (25 dollars du 1er novembre au 30 avril), valable 7 jours consécutifs. Le pass parc national est accepté.

Durée de la visite : deux jours ou plus. 

Horaires d’ouverture : le parc est ouvert toute l’année mais la plupart des routes et des services ne sont accessibles qu’en haute saison, généralement de mai à septembre. La route principale est ouverte toute l’année aux alentours de l’entrée ouest mais la route entière n’est pas accessible avant fin juin. Elle n’est ensuite généralement plus accessible à partir de mi-octobre. Le site nps.gov est toujours la meilleure source d’information en ce qui concerne les conditions de circulation et d’ouverture des routes en direct dans le parc. N’hésite pas à checker !

Le réseau téléphonique se fait rare dans certaines zones du parc. Toutefois, tu peux te connecter au Wi-Fi des visitor centers si nécessaire. 

En plus des douches disponibles dans les campings, il est aussi possible d’en prendre une à Many Glaciers, au Swiftcurrent Campstores pour 4 dollars les 8 minutes.

III. Réservations pour 2024

En 2024, les réservations pour accéder à Glacier entre 6h00 et 15h00 concernent 3 zones :

  • Going-to-the-Sun Road : à l’entrée ouest de la route du 24 mai au 8 septembre. Elle est valable pour 1 jour ;
  • North Fork : du 24 mai au 8 septembre, valable 1 jour ;
  • Many Glacier : du 1er juillet au 8 septembre, valable 1 jour.

Les réservations se font sur recreation.gov et coûtent $2. Elles ne dispensent pas de payer l’entrée du parc ou d’avoir un pass. Plus d’informations sur nps.gov.

IV. Quand visiter Glacier National Park ?

Climat Parc National Glacier

Glacier est un parc montagneux et comme tout parc de montagne, la saison des visites est relativement courte. L’ouest connaît cependant des hivers moins froids que l’est mais pour faire simple et rapide, la meilleure saison pour explorer facilement Glacier est de juin à septembre. Le reste de l’année, l’accès est très restreint à cause de la neige.

Cependant, l’été est la saison durant laquelle le parc reçoit le plus de visiteurs ; se pose alors le problème de la circulation en voiture et du stationnement. Nous allons voir qu’il est conseillé de commencer sa visite tôt et éventuellement de prendre des navettes sur la route principale. 

Mon expérience

J’ai été à Glacier à la fin du mois de juillet et j’ai eu droit à du soleil et à des températures autour des 20 degrés en journée. Il fait néanmoins frais la nuit, chose qu’il faut prendre en compte si tu souhaites faire du camping. Je n’ai pas eu de problèmes liés à l’affluence des visiteurs mais je commençais mes journées de bonne heure. 

V. Les navettes gratuites de Glacier

Puisque l’été est la saison durant laquelle le parc est le plus visité, des navettes gratuites sont mises à disposition afin de circuler sur la route principale. Ça pourrait t’éviter les embouteillages mais aussi les difficultés de stationnement car les parkings se remplissent vite. 

Les navettes partent de Apgar Visitor Center et vont jusqu’à St. Mary Visitor Center en s’arrêtant aux différents points d’intérêts sur la route. Elles fonctionnent de juillet à début septembre généralement de 7h00 à 19h00. Tu trouveras la carte 2023 des arrêts ici et plus d’informations sur nps.gov.

Mon expérience

Durant ma visite, je n’ai pas emprunté la navette. Je n’ai pas eu de difficultés liées à une trop forte circulation mais je commençais mes journées tôt. L’affluence peut varier en fonction des jours et des années ; prendre la navette est quelque chose qui est à envisager si le parc accueille beaucoup (trop) de visiteurs ou si tu ne souhaites tout simplement pas t’embêter à conduire un véhicule à l’intérieur du parc.

Le hic d’emprunter la navette 

Néanmoins, il me semble que prendre la navette rend la visite plus complexe dans le cas où tu prévois de te rendre dans la zone de Many Glaciers ou de Two Medicine après avoir parcouru la route principale (Going-to-the-Sun Rd). En effet, il n’y a pas de navettes qui transportent les visiteurs de Saint Mary à ses deux endroits donc tu n’aurais pas d’autres choix que d’effectuer le trajet retour en navette puis de prendre ta voiture et de traverser encore une fois Going-to-the-Sun Rd afin d’arriver à Many Glaciers ou Two Medicine. La question ne se pose pas si tu ne souhaites pas y aller mais je pense que ça serait dommage. 

VI. Comment visiter Glacier en deux jours ?

Glacier n’est pas le parc le plus simple à explorer ; il y a véritablement une tonne de choses à faire, de quoi ne plus savoir où donner de la tête. De plus, on ne reste pas deux heures dans ce parc, il mérite bien plus ! 

Je te propose donc une organisation qui me semble logique et qui te permettra de découvrir une grande partie du parc, basée sur mon expérience – et mes erreurs. Bien sûr, il y a d’autres manières de faire et je t’invite grandement à te renseigner sur nps.gov pour d’autres activités et randonnées. Ce qui est sûr c’est qu’en partant pour deux jours, on ne peut pas tout voir mais je considère que c’est quand même assez de temps pour découvrir Glacier comme il se doit !

1. Première journée : Going-to-the-Sun Road

Going-to-the-sun Rd
Vue sur les montagnes de Going-to-the-Sun Rd

Organisation 

Si tu viens comme moi de Seattle ou de l’ouest, tu rentreras dans le parc par l’Entrée Ouest. C’est ici que débute la Going-to-the-Sun Road, l’une des routes les plus spectaculaires du monde. Sa distance est de 80 km et elle divise Glacier en deux d’ouest en est tout en longeant les deux plus grands lacs : le lac McDonald & le lac Saint Mary. 

Prévois une journée pour la parcourir et ainsi avoir le temps de t’arrêter aux points de vue et de faire quelques marches.

Une grande partie de la route n’est pas accessible à tous les véhicules. Les limites sont les suivantes : 6.4 m de long, 2.4 m de large, 3 m de haut.

Limitation véhicules sur Going-to-the-Sun Rd
Limitation pour les véhicules sur Going-to-the-Sun Rd (trouvé sur nps.gov)

Que faire sur la route ?

N’hésite pas à zoomer sur les arrêts

Que tu parcoures Going-to-the-Sun Rd en voiture ou en prenant la navette, tu pourras t’arrêter et explorer les principaux points d’intérêts suivants :

  • Apgar Visitor Center (A) : c’est là que débute la route et c’est aussi là que tu peux prendre la navette ;
  • McDonald Creek Overlook : il s’agit d’un point de vue sur une jolie cascade ;
  • Avalanche Creek : c’est le départ du Trail of the Cedars, une boucle d’un peu plus d’1 km qui passe par des beaux cèdres rouges qui ont pour certains plus de 500 ans avant d’arriver devant des gorges à l’eau turquoise provenant d’Avalanche Lake. C’est une randonnée rapide que je te conseille de faire. C’est aussi ici que débute la randonnée pour le lac Avalanche mais celle-ci est plus longue donc je t’en parle dans la suite de l’article ;
  • The Loop : point de vue sur Heavens Peak ; 
  • Bird Woman Falls Overlook : un autre arrêt avec vue sur une cascade de 150 mètres ;
  • Cascade de Weeping Wall : le long de la route, l’eau ruisselle sur les parois rocheuses formant ainsi une sorte de mur d’eau ;
  • Big Bend : il s’agit de l’une des vues les plus incroyables de la route sur le Mt. Cannon, le Mt. Oberlin, Heavens Peak and le Weeping Wall ;
  • Logan Pass : c’est ici qu’on trouve un second visitor center. C’est aussi le départ de la randonnée modérée Hidden Lake Trail d’une distance de 8,3 km ce qui nécessite 2h30 à 3 heures de marche. Tu peux aussi seulement aller jusqu’au Hidden Lake Overlook pour une jolie vue sur le lac (1h30 aller-retour) ; 
  • Jackson Glacier Overlook : c’est le meilleur point de vue sur un glacier de la route ;
  • Sunrift Gorge : ce sont des gorges, comme le nom l’indique ;
  • Sun Point : vue sur le lac St. Mary ;
  • Wild Goose Island : l’un des panoramas les plus iconiques du parc sur l’île Wild Goose reposant sur le lac St. Mary ;
  • Pour terminer, on arrive à St. Mary Visitor Center (B).
Wild Goose Island
Wild Goose Overlook

2. Deuxième journée : on part en randonnée !

Pour la suite de ton exploration, je te conseille de faire une randonnée pour découvrir plus en profondeur la beauté du parc. Il y a l’embarras du choix ce qui est cool et dispersent les nombreux visiteurs mais ne rend pas les choses faciles lorsqu’il s’agit de faire un choix. Il y a en effet deux zones principales où faire de la randonnée à Glacier :
  • Many Glaciers au nord : je t’invite à te rendre sur nps.gov pour plus d’informations sur les nombreuses randonnées qu’il est possible de faire. Cracker Lake, Grinnell Lake et Iceberg lake font partie des plus beaux sentiers du parc ;
  • Two Medicine au sud : ici aussi les sentiers sont nombreux ; tu peux trouver toutes les informations sur nps.gov. Cette partie du parc donne accès aux deux lacs Two Medicine, Paradise Point, Aster Park, etc. 

Si tu n’as que deux journées à Glacier, je te conseille de faire une randonnée à Many Glaciers. Celle que j’ai faite et que je peux te conseiller est Iceberg Lake Trail.

Iceberg Lake Trail Glacier
La randonnée pour Iceberg Lake

Iceberg Lake 

Distance : 16 km — Durée : 7h00 avec une pause au lac — Difficulté modérée — Dénivelé : 366 mètres 

Le départ se trouve à côté de l’hôtel Many Glaciers ; il faut suivre le Iceberg / Ptarmigan Trail. Le sentier grimpe doucement donnant parfois une vue dégagée sur les montagnes, traversant ensuite la forêt et enfin, arrivant devant le splendide Iceberg Lake bleu turquoise (quand il y a du soleil) situé au pied d’un glacier.

C’est une randonnée populaire qui attire pas mal de monde sans que l’on se marche dessus pour autant. Ce fut pour ma part la randonnée la plus longue que je n’avais jamais faite de ma vie mais pourtant pas la plus difficile. 

Iceberg Lake
On arrive à Iceberg Lake
Iceberg Lake Trail
Un lac juste avant Iceberg Lake, à ne pas confondre avec ce dernier. Il faut marcher encore un peu !
Iceberg Lake Glacier National Park
Juste devant Iceberg Lake

VII. Et si tu as trois jours ou plus ?

Avalanche Lake

Avalanche Lake

En deux jours, il est plus difficile de trouver le temps pour explorer les autres zones du parc. Voici ce que tu peux faire si tu as plus de temps :
  • Découvrir Two Medicine : si tu as choisi d’explorer Many Glaciers le deuxième jour, tu peux passer le troisième à Two Medicine. Je n’ai personnellement pas eu le temps d’explorer cette partie du parc mais comme indiqué plus haut, tu peux trouver les nombreuses randonnées sur nps.gov. N’hésite pas à demander des conseils aux visitor centers. Un ranger m’avait par exemple conseillé Paradise Point et la randonnée Aster Park qui te permet de découvrir la cascade Aster sur le chemin ;
  • Assister à un lever de soleil sur le lac McDonald : il s’agit du plus grand lac du parc et c’est un bon spot pour le lever du soleil. Bon, ça nécessite de se lever très tôt mais j’ai, pour ma part, trouvé que ça valait le coup ! Sache que c’est aussi un endroit privilégié pour le coucher du soleil si tu n’es pas un(e) lève-tôt 😉 Je te conseille aussi de checker la cascade Sacred Dancing. Enfin, un peu après le lac, se trouve la jolie randonnée pour Avalanche Lake. Au départ il faut emprunter le même chemin que pour le Trail of the Cedars et continuer jusqu’au lac (randonnée modérée, distance de 3.8 km, durée d’environ 3 heures).
N’hésite pas à zoomer sur les spots

VIII. Les activités avec les rangers

Les rangers sont des personnes qui travaillent dans le parc et qui sont au service de la nature et des visiteurs. De nombreux parcs nationaux proposent des activités diverses avec eux même si généralement je n’en parle pas dans mes articles. Cette fois-ci, je souhaite aborder ce sujet car lors de ma visite de Glacier j’ai fait une randonnée avec un ranger.

Pourquoi faire une randonnée avec un ranger ? 

C’était la première fois que je visitais un parc national seule et qui plus est, abrite des ours. Je n’étais pas à l’aise à l’idée de marcher seule dans ces conditions même si le sentier que je souhaitais emprunter voit passer de nombreux randonneurs chaque jour en été, de quoi éloigner les animaux sauvages. 

Pour profiter au maximum de cette expérience sans stresser, j’ai donc rejoint un groupe de visiteurs (une dizaine de personnes) pour une randonnée accompagnée d’un ranger, une jeune femme très sympathique et connaissant très bien le parc et les comportements à adopter en cas de rencontre avec un ours. De quoi partir sereine ! 

Randonner avec un ranger est une activité totalement gratuite. Il suffit de se rendre au point de rendez-vous à l’heure et c’est parti ! À savoir également que toutes les randonnées ne sont pas faisables avec un ranger. 

Pour plus d’activités avec des rangers, n’hésite pas à demander des informations aux visitor centers. Tu peux aussi retrouver de nombreux renseignements sur les documents fournis par Glacier à l’entrée dans le parc.

 Faire un tour en bateau est une autre activité proposée par le parc national Glacier : plus d’informations sur le site http://www.glacierparkboats.com. 

IX. Les animaux sauvages sont chez eux

Mouflon sur la route à Glacier
Un mouflon sur Going-to-the-Sun Rd
Une marmotte à Glacier
Une marmotte le long d’un trail

À Glacier, les animaux sauvages sont chez eux et nous sommes des invités sur leur territoire. Suivre ces deux règles permet de les protéger ainsi que nous-mêmes :

  • Ne pas approcher les animaux de trop près ;
  • Ne pas nourrir les animaux : on dit par exemple qu’ « un ours nourri est un ours mort » car alors il s’habitue à la présence des humains, cherche à se nourrir par son biais et fréquente les routes plus régulièrement se mettant ainsi en danger – et nous aussi par la même occasion.

Je ne suis pas une spécialiste et je suis consciente que c’est souvent plus facile à dire qu’à faire mais voici quelques conseils pour se protéger des ours :

  • Faire de la randonnée en groupe : quand on marche à plusieurs, on est plus bruyants, on parle et ainsi on avertie les animaux sauvages de notre présence pour éviter qu’ils tombent sur nous par surprise. En effet, les attaques surviennent le plus souvent lorsqu’un ours tombe sur un individu sans l’avoir détecté en amont ;
  • Si on est seul, alors il faut faire du bruit : ils partiront s’ils entendent quelqu’un. Notre ranger nous avait dit qu’on pouvait par exemple crier « hello » ou encore taper dans ses mains. Il faut absolument éviter de surprendre les ours ;
  • Ranger notre nourriture et faire en sorte qu’elle soit hors de portée notamment quand on campe dans le parc ;
  • Acheter un spray contre les ours (bear spray) et savoir s’en servir : c’est là que je me sens un peu hypocrite de donner ce conseil car je n’ai moi-même pas acheté de spray. Bon, déjà c’est un certain budget (environ 50 dollars il me semble) même si tu me diras que la vie n’a pas de prix. Mais en plus il aurait fallu que je sache m’en servir et je sais pertinemment que ce n’est pas en deux jours dans le parc que j’aurai su l’utiliser. Mais bon, voilà c’est dit, tu es au courant !

X. Où dormir dans le parc national Glacier ?

1. Les campings

Il y a 13 campings dans le parc :

  • Tu trouveras ici la liste de ceux qui fonctionnent sur le principe du « premier arrivé, premier servi » ;
  • Et ici ceux qui acceptent les réservations. 

Ils sont généralement ouverts à partir de fin mai ou début juin et ferment à la fin de la saison. En ce qui me concerne j’ai dormi à St. Mary Campground. Le tarif varie en fonction de la saison de $0 en hiver à $23 en été. Il y a des toilettes et des douches sauf en automne et en hiver. Il n’y a pas de réseau téléphonique. 

2. Les lodges

 Il y a plusieurs lodges et hôtels dans le parc ; tu peux en trouver une partie sur le site de Glacier National Park Lodges et le reste sur Glacier Park.

Conclusion personnelle et retour sur cet environnement majestueux mais en déclin…

Wild Goose Island Glacier NP

Wild Goose Island

Ce road trip fut l’occasion pour moi de vivre trois nouvelles expériences : visiter un parc national en solitaire, en profiter pour essayer une activité avec un ranger et faire ce qu’ils appellent un « day hike » c’est-à-dire une randonnée d’une journée. Ce fut ainsi une énième occasion de vivre des moments inoubliables à travers les rencontres et les difficultés du voyage – notamment le trajet aller pendant lequel j’ai dû rouler de nuit sur une route en travaux, dormir dans ma voiture seule au milieu de nulle part, gérer la fatigue et le stress. Néanmoins, même si je pouvais revenir en arrière je ne changerais rien car ce sont justement dans ces situations inconfortables que l’on apprend le plus.

J’espère que ce guide t’aura permis de t’organiser et d’être serein(ne) lors de ta découverte du parc. Je souhaitais terminer cet article avec un message peu porteur d’espoir mais je ne conçois pas de ne pas l’évoquer. Les glaciers de Glacier National Park pourraient avoir disparu d’ici 2030 en raison du réchauffement climatique. Pendant longtemps ces géants ont maintenu la vie des Américains en fournissant de l’eau pour l’irrigation agricole, des rivières pour hydrater et nourrir les animaux sauvages et des lacs pour les activités humaines et l’eau potable. Mais tout est en train de changer. En 1850, il y avait 150 glaciers dans le parc, aujourd’hui ils sont au nombre de 26. Tu peux trouver sur usgs.gov des images des glaciers il y a des décennies et d’autres récentes pour te rendre compte de leurs évolutions. Savoir cela donne une autre dimension à sa visite, un peu comme si nous étions les derniers témoins du miracle des glaciers à Glacier National Park…